Monday, April 20, 2015

MINES 
“Le nouvel Impératif Stratégique Global”






“La France peut redevenir un pays où l’on exploite des mines” (Arnaud Montebourg, 2013)
“L’intelligence dont nous sommes si fiers n’est pas un attribut favorable pour l’évolution darwinienne” (Geof Marcy, professeur d’astronomie, Université de Californie, Berkeley)


Du cuivre, du tungstene, de l’antimoine, du nickel... de l’or ! Il en reste encore, mélangés à la roche, en particulier sous la France.. Il y a même des « terres Rares » ces métaux exotiques, objet du nouvel Enjeu Strategique Global qui déplace aujourd’hui le pétrole. Ces métaux sont très dangereux à extraire mais vital pour l’electronique, les portables, les ordinateurs, l’armements, ou pour les trilliards de dollars de la bulle «Dotcom ». La Chine en a pour l’instant le quasi- monopole. Time magazine qualifie « d’incroyable » la pollution toxique qui en résulte, par exemple dans la région de Baotou, en Mongolie Intérieure, avec entre autre une recrudescence de cancers sans précédent.
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La nouvelle frénésie minière a gagné le Monde : arracher chacun sa part de ce qui reste, énergie et matieres premieres, « non renouvelables ». Comme il n’y a plus de vrais gisements à découvrir, on fracture, on « Fragmente » : on force les miettes, dilués dans d’énorme quantités de roches broyées en boues, toujours toxiques.
En France, une douzaine de « cibles » font déja l’objet de demandes de Permis Exclusifs de Recherches Minieres, ou PERM. Quatre sont deja signés, dans le grand Ouest et le Limousin.





« MAITRES ET POSSESSEURS DE LA NATURE » (Descartes)


Nous l’avons traquée jusque dans ses derniers retranchements. Il n’y a plus
d’ailleurs.
Le Progres exige l’assaut final, sur tous les continents, au fond des mers. Dans un siècle ou deux, il ne restera rien.

En un éclair, à l’échelle géologique.

La “Machine” globale est toute puissante, omniprésente. Mais elle repose sur un capital naturel non renouvelable, une créance que nos enfants ne pourront honnorer. C’est la “main invisible du marché” qui l’exige.

Périodiquement, la communauté scientifique lance ses messages apocalyptiques quant aux conséquences de cet appétit démesuré. Les oceans- origine de la vie- sont en train de mourir ( en première page du New York Times!), la biodiversité connait des chutes catastrophiques, les ressources naturelles, l’eau surtout, vont manquer. Nous le savons, mais....
A la Une, la dernière “sensation” a deja changé. Le spectacle doit continuer. Toujours plus. Le dernier cri? La logique sacrée de l’economie globale doit bien être la seule rationnelle, puisque ceux qui la gèrent montrent qu’elle rapporte
argent , prestige, pouvoir. Cette logique est aveugle. Elle vole le monde des futures générations, un futur tres, trop proche.

Notre Paradis technologique fait eau de toutes parts. Ses réservoirs insatiables seront bientot vides. La Nature est exsangue et se rebelle.
Comment ne pas voir aujourd’hui que notre vraie richesse, durable, celle de nos enfants, est notre patrimoine naturel, et non les dernières miettes de ressources fossiles arrachées du sol a des coûts prohibitifs, économiques et sociaux, mais surtout environnementaux.
Avons nous encore le choix ?









EXTRACTION

La nouvelle est tombée comme une bombe. Lok Envel, ce coin de Bretagne encore vivant, refuge où l’air et le silence sont encore si purs, , ce refuge est menacé de mort. Une de ces mégamines dont on entend parler, loin de nous, en Afrique, en Amerique, en Asie, arrive et veut nous l’arracher: avec de nouvellestechnologies soi-disant “propres”. Comme le dit brutalement un ingenieur de ISF (Ingénieurs Sans Frontières): “ça n’est pas difficile de faire plus propre. Avant c’était dégueulasse”!

Au nom du “Dogme” de l’Economie Globale, Le tsunami arrive, en Bretagne, dans la Sarthe, dans la Creuse, sur des sites couvrant des centaines de km carrés (25 villages pour le seul site de Lok Envel)

En 2013,Variscan Mines, filiale française de Variscan Limited, un fond de spéculation boursier spécialisé dans les mines, situé a Singapour, a obtenu la licence minière pour la France, signée par Montebourg: deux pages, une porte grande ouverte.

Devant les maires et les préfets, la Société se présente comme champion du développement durable. Le premier Permis de Reherches est signé le 17 juin 2013, quelques semaines après après une consultation publique menée “à la hussarde”(Alpes Mancelles.Fr), sur Internet, auprès d’une population locale mal ou pas du tout informée. C’est le permis dit de “Tennie”, à Rouez, dans la Sarthe. Suivront Merléac puis Silfiac, en Bretagne, Villeranges dans le Limousin,et de nombreux autres.

Dans le collimateur aussi: les fond marins, déja pourtant le siège d’extinctions massives d’espèces vivantes (Etude publiée en janvier 2015 dans le journal Science). L’Ifremer a obtenu en 2012 le permis d’exploration aupres de l’Autorité Internationale des Fonds Marins. L’exploration a commencé en Papaousie et à Wallis et Futuna, ou au large de l’Afrique sous l’égide de Bolloré, loin des yeux. La Façade Atlantique suivra .


Faut-il recevoir une bombe sur la tête pour se réveiller, prendre conscience de l’ampleur de cet assaut final contre la planète, contre nous-même? Pour réaliser que sous le nom martial “d’Impératif Stratégique Global”, il s’agit à l’évidence de la mêlée générale pour s’assurer une part du dernier butin. Le plus vite possible, et à n’importe quel prix: dix fois plus que pour l’extraction des défunts gisements, les mythiques “filons”. Peu importe le coût environnemental et humain, ne serait-ce que celui des “Minerais venant de zones de conflits”. Ce que “les Amis de la Terre” dans une étude, appelle “Le pillage minier de l’Afrique”. A l’Est du Congo, “les mines controlées par la guerilla fournissent en matières premières les plus grosses compagnies d’électronique ou de bijouterie” (National Geographic). En Amérique Latine, l’assassinat d’un activiste anti-mine au Guatemala, Santos Suret, n’est que le dernier d’une longue suite de violences contre ceux qui gênent le passage du progrès.




LOK ENVEL, Bretagne

“Une fois par an, Envel sort du royaume des ombres sous la forme d’un chevalier de feu. L’Eglise qui lui est consacrée est une merveille du XVIeme siecle,,,” ( “La forêt de la nuit”, dans “le guide des lieux insolites et secrets de Bretagne”, Alain Dag’Naud)

Le site minier dit “de Loc Envel”, 320 Km carrés, est l’un des quatres sites visés sur la “grosse pépite”, le Massif Armoricain.

L’antique hameau de Lok Envel reste aujourd’hui intouché, sous la protection de son église, classée et restaurée par les Beaux Arts. Le hameau est perché à la lisière de La foret Domaniale de Coat Noz , le Bois de la Nuit, et son pendant, le Bois du Jour, elles aussi classées par Natura 2000. La Forêt et l’Eglise sont au centre de la zone minière projetée.

Tout autour du hameau s’étend la campagne encore a demi sauvage, aussi loin qu’on peut voir, sillonnée de chemins creux, de rivieres et de ravines granitiques enfouies dans une vegetation luxuriante, de prairies et de landes.. Et là , sur cette bande de pays à la frange des Monts d’Arrée, trop accidentée pour avoir été jamais en cultures “intensives”, une trame vivante s’est mise a renaître, élevages et cultures en harmonie entre elles et avec leur paysage naturel. On y pratique autant que possible la coopération, l’entraide, les cicuits courts et locaux. De veritables filières vivantes où rien n’est perdu.
Un lieu précieux. Une pousse pour un monde possible. Va-t-on la vaporiser?





“TERRE BRULEE”

“Pour l’instant, une mine à la fois propre et rentable, ça n’existe pas” (Ingénieurs sans Frontiere, SystExt)

Apres trente ans de sommeil, La fièvre miniere francaise redémarre donc sans fanfare, en 2013. En 2012, à l’issue du Comité des Métaux Stratégiques (COMES), Montebourg promettait deja “une forme de technologie moderne, nouvelle, à taille humaine (?)”. Après un examen rapide des mines récentes, on est en droit d’avoir des doutes:
La région minière de Salsigne dans le Languedoc connait 100% d’augmentation des cancers, selon le Journal Europeen de Prevention du Cancer, 125 millions d’euros de réhabilitation inconclusive ont été dépensés, payés en totalité par le trésor public.

L’exploration et l’exploitation de ce type de mines implique de considérables mouvements de terrains et de végétation. Pour exploiter 100 millions de tonnes annuel de roche, il faut dégager un millard de tonnes de “Morts Terrains”, les déchets (Guide pour l’évaluation des projets “Etudes d’Incidence Environnementale”-EIE- du domaine minier, ELAW, Environmental Law Alliance Worldwide).

Sur le site de Lok Envel par exemple, la seule logistique requise est sans commune mesure avec l’echelle du bocage breton- engins d’excavation et de forage, camions, routes d’acces. Elle a un impact à l’évidence extrêmement lourd: déforestation, pollution aérienne, pertes irréversibles de sols fertiles,suivies par l’érosion. L’extraction le démultiplie. Le traitement électro- chimique de la roche broyée exîge des quantités d’eau énormes , entrainant une contamination à long terme des nappes phréatiques profondes, des cours d’eau, et des terres, à tres grande distance, une sédimentation irréversible des
rivières. Tout cela est largement documenté (récent document “Mission 2016” de MIT-Massachusset Institute of Technology).

Selon Earthworks, les quarante mines de métaux américaines les plus importantes génèrent annuellement plus de cent milliards de litres d’eau polluées (environ mille lacs de Geneve) avec un coût d’assainissement de 67 milliards de dollars par an. Oui il existe peut-etre des technologies “propres” pour rendre l’eau à peu près acceptable, sinon vivante. Elles coûtent très cher. Et puis un écosysteme, comme son nom l’indique, ça n’est pas l’eau seule, c’est un tout.

Earthwork (2014) révèle également que sur 25 importantes mines de métaux en milieu rocheux, dix neuf, ou 75%, ont “violé ́ ́ leur engagement sur les standards de pollution des eaux. C’est la politique de la “terre brûlée”. Sommes nous des hordes barbares?. Sommes nous en train de nous gaver frénétiquement, ne laissant rien pour les enfants encore à naître, sinon des terres et des océans morts?

Alors on parle emplois, bénéfice économique pour le pays minier. En réalité il s’agit de quelques centaines de jobs locaux, au mieux (300 pour l’importante mine de Salsigne, Languedoc, selon le Rapport de la Cour des Comptes), emplois particulièrment “non durables”, laissant un environnement dévasté, le tourisme évanoui.
Ce pays là n’a rien a y gagner, tout à perdre.





DANS UNE VIE


Le pays de Lok Envel, auto-suffisant, frugal, où la nature et les objets se passaient entre génération, où le village aussi vivait, où il etait inhospitalier de fermer sa porte, ce pays n’est pas si ancien. Cinquante ou soixante ans. Il ne s’agit pas d’y revenir, mais d’apprendre de lui pour faire mieux, avec les connaissances que nous avons acquises grâce a ce réseau fragile de praticiens qui émerge sur toute la planete.

Comme beaucoup de bretons, j’ai couru le monde, et je suis revenu dans mon “pays”.

Les bretons de mon enfance appartenaient encore a ce pays séculaire. Beaucoup étaient pauvres, certes, La vie pouvait être dure. Ils avaient leurs défauts. Ils étaient humains. Mais leur pays lui, n’en n’avait pas. Parceque ses habitants vivaient , travaillaient, rêvaient dans une entente vivante avec lui. Peut être un peu comme les aborigènes ou les indiens d’Amérique. Apres tout ces anciens catéchismes en images, peintes sur peau de chèvre, étaient destinées à évangéliser “les indiens et les bretons”.

Mais surtout, ces peuples avaient le même respect pour le monde qui les entourait, auquel ils appartenaient. Ils leur fallaient disparaitre sous le rouleau compresseur du “Progrès”.
Pourtant Il reste encore des niches relativement intouchées, comme Lok Envel et son pays,
Combien de temps encore?





AU NOM DE QUOI?

“La Production de trop de choses utiles résulte dans la production de trop de gens inutiles”. (Karl marx)

D’où nous vient cet appétit vorace, nous qui épuisons frénétiquement le capital primordial dont nous avions reçu la charge à notre tres récente arrivée dans la vie sur la Terre.
Ici il est sans doute nécesaire de s’appuyer sur les “hard datas” , les données “en dur”, résistantes, exploitables, comme ce qu’elles mesurent.

Selon les évaluations citées par des sites comme SOS-Planete, le calendrier d’épuisement des ressources minières et fossiles va de cinq ans (l’argent), à un siècle ou deux au mieux. De 1950 a 2000, les besoins en énergie ou en matières premières connaissent “la grande accélération”, la courbe part a la verticale. Tout comme le tonnage des déchets, comme celle aussi des espèces disparues ou menacées, celle des terres et des eaux en voie de mortification.
Que se passe-t-il après la verticale?

Nous ne voulions pas voir le prix réel du “confort moderne”, de toutes ces “merveilles de la science”, qui devaient simplifier la vie et en fait la complique aussi considérablement. Nous ne voulions pas savoir. Le développement, le progres, scintillait encore devant nous. Nous ne savions pas que la vague emporterait tout.

“Le gagnant ramasse la mise”. C’est le titre du livre “Winner take all”, qui analyse en grand détail le role grandissant de la Chine dans ce jeu. Une partie tres chaude. La derniere.
la “culture of waste”, culture du gaspillage, permet d’accélérer sans cesse la machine globale, et la croissance de ses chiffres d’affaires. Notre dépendance à cette machine est quasi-totale, pour l’alimentation, l’eau, l’énergie, la communication, les loisirs, les connaissances, les transports...

Selon l’étude de l’University de Yale, plubliée dans “The Journal of Industrial Ecology” (03/015), seule une fraction minime des déchets planétaires est recyclée, même si les chiffres sont meilleurs en Europe: quatre milliards de tonnes annuels seulement pour 62 milliards de tonnes de materiaux traités, et 41milliards de tonnes de déchets. Un flot continu. La disposition des équipements hitek est particulierement problématique, en particulier en raison de la toxicité des metaux “rares” qui entre dans leur composition, par exemple celle des portables.

Mondialement nous produisons entre 20 et 50 million de tonnes de déchets électroniques par an, (Chiffre ONU/UNDP). La durée de vie des ordinateurs est passée de six ans a deux ans de 1997 a 2005 (Greenpeace). Celle des portables est de deux ans au plus.75% de ces équipements finissent sous forme de déchets dangereux, exportés par millions de containers, souvent illégalement, vers la Chine, le Nigeria, vers tous les acheteurs accomodants, par qui ils sont traités dans des conditions très dangereuses. (site de Taizhou, Chine).

Il en va de même pour l’eau. L’actuelle et brutale sécheresse en Californie est symptomatique: les cultures intensives usent 80% de l’eau disponible. Elles dépendent de fertilisant et d’insecticides issus de la pétrochimie, Elles dépendent de l’extraction.
Même chose pour l’énergie: l’explosion des calottes de montagnes pour le charbon, la disposition des déchets nucéaires dont personne ne veut. Ou encore la “fragmentation”, pour extraire le pétrole mêlé au schiste, le “Fracking”, le même principe, au fond, que pour les métaux dispersés dans la roche.

Le Journal of Industrial Ecology pousuit: “Le métabolisme grandissant de la Société globale atteint ses limites, tant pour les ressouces naturelles que pour la disposition des déchets”: un développement manifestement non-durable. l’accelération technologique, guidée essentiellement par les principes d’obsolescence planifiée et de maximisation des profits, n’est plus soutenable. Le problème , aussi complexe soit-il, est incontournable. Le refus d’y faire face est une folie.

Apres des pages et des pages de ces “données en dur”, le Journal conclut: “un passage aux énergies renouvelables, une diminution des biens de consommation, l’avancement décisif de ‘designs’ écologiques, sont (maintenant) requis”.
Certainement, c’est possible. Des scientifiques comme les americains John Todd ou Wes Kackson ont développé par exemple des hybrides naturels: les “machines vivantes”, écosytemes reconstitués, pourraient transformer même les villes, “enfouies” dans une verdure qui recycle l’air et l’eau, produit une alimentation saine et locale, séquestre le carbonne. Possible. Oui, mais voila, il y a l’argent. La Finance, globale. Le marché de masse. La géopolique.
Alors?
On connait le détournement publicitaire des principes écologiques. Pourtant on parle sérieusement aussi d’économie circulaire, de recyclage systématique, de circuits courts, de co-gestion agricole en harmonie avec son écologie locale. L’Américain William Mc Donough, consultants de l’industrie et de Gouvernements, propose de remplacer Le principe “du berceau à la tombe”, par “du berceau au berceau”: Tout doit être conçu et construit pour pouvoir être séparé en constituants recyclables.
Faudra-t-il une méga catastrophe pour que l’on y vienne, que l’on entame enfin le difficile passage, avant que la porte du cokpit ne soit verrouillée?

Qui est le pilote?





L’EAU DES RUISSEAUX


L’été, tout le jour,nous battions la campagne. Nous buvions l’eau des ruisseaux, courrions les landes, les prairies, les bois, respirions l’air presque trop pur, trop riche, les ajoncs au parfum de miel. C’etait le monde aussi de mille petits peuples, les oiseaux de toutes tailles et de tous plummages, précieux et minuscules troglodytes, fauvettes, pinsons,mésanges, rossignol, pic-épeîches... Le monde aussi des poissons, “dans le courant du nom de pur” (comme l’entendait mon cerveau d’enfant) , ou bien, myriades, dans la mer et sur les quais,dans les grands paniers d’osier, aux jours des grandes marée...


Et puis en Bretagne, bien entendu, il y avait les “esprits”. Eux aussi étaient partout. Mais bien sûr, il s’agissait de la même chose: les ruisseaux, les oiseaux, les esprits... Aujourd’hui, dans la Bretagne des autoroutes, des “zones” et des “Grandes surfaces”, les forêts, les collinnes, les vallons, sont presque silencieux.

Je me disais que si ces “esprits” avaient trouver encore un refuge, c’etait là, dans le pays de Lok Envel, aujourd’hui en grand péril. Une autre sorte d’espece en voie de disparition.
Mais ces merveilles, par quel privilege y avais-je le droit?
En Afrique, en Amerique latine, on n’a pas pris de gants pour règler leur compte aux ennemis du progrès.
Alors il faut déplacer la question. Ces “esprits” là qui résident en de semblables endroits, encore vivants, pour nous tous, peut-on accepter qu’on les achèvent une fois pour toutes?
Au nom de qui?









LA MAIN INVISIBLE DU MARCHE



Voici comment s’est mise en place la nouvelle campagne minière en France:

En Juin 2010, l’Union Europeenne publie la liste des matières premières “critiques”. Au sommet de la liste, les métaux rares, come les “terres rares”, qui nourissent la Haute Techonologie.
Le nouvel “Imperatif Strategique Global” est a l’ordre du jour, dans le monde entier.

Dans la foulée, la France se met sur le marché, à la recherche d’un bon parti pour monter ensemble une nouvelle campagne minière, apres trente ans de sommeil. L’heureux élu est une créature exotique nommée “Platsearch”, un Fond boursier d’Australie et de Singapour, spécialisé dans les mines. Flatté, Platsearch envoit en France une délégation: une filiale, Variscan Mines: une Société sise a Orleans, et dont l’effectif se situe entre quatre et cinq personnes, dont quatre ingenieurs du Bureau de Recherches Géologiques et Miniere (BRGM), débauchés pour les besoins, avec leurs connaissances du sous-sol

En 20012, Au colloque du Comité pour les Métaux Stratégiques (COMES), Arnaud Montebourg annonce: “Notre connaissance du sous-sol...sera mise a la disposition d’opérateurs miniers qui pourraient , en France, apporter des projets miniers, en matière de terres rares et de ressources stratégiques” . Il ajoute: “La France peut redevenir un pays ou l’on peut exploiter les mines”.
Platsearch, “l’heureux élu”, prend la nationalité francaise, au nom de sa filiale Variscan Mines, “en reconnaissance à l’importance grandissante de nos activités en Europe”, en particulier “la nouvelle politique francaise favorisant l’expoitation miniere” (Platsearch, 2013).

2013. Montebourg signe l’acte de marriage de la France avec Variscan, une licence d’exploration minière quasi inconditionnelle. Variscan/Platsearch exprime alors sa confiance en son sous-traitant de choix en France, chargée de l’exploitation elle même: la Société Eramet, qui connait pourtant déja de grosses difficultés environnementales, en Nouvelle Caledonie.
Dans ses Rapports, Variscan assure aussi que, en depit du manque de résultats en bourse, elle a à coeur les intêrets de ses actionnaires, soulignant que le futur du marché chinois est très prometteur. En 2013 également, le géant financier Canadien BMO capital market/Global Metal Mining, ouvre à Paris “Global Metal Broker”, spécialisé dans le marché des métaux rares, et dont le directeur et seul employé est un vice president de BMO, détaché pour l’occasion.



2014. La Société des Mines de France est créée, avec un objectif d’investissements de quatre cent millions d’Euros.


2015. Le cours des actions variscan est au plus bas. Il a chuté de 80% en trois ans. On peut se demander quelles vont-etre alors les priorités de la Société? Au même moment Le revendeur Global Metal Broker lance par email et internet une campagne d’appels à investissements, en particulier dans les “terres rares”, avec des promesses miroitantes de rendement a 500%.


Finance Globale







Un examen de Variscan Ltd montre que la filiale australienne de HSBC, HSBC Custody Nominees, y est devenue majoritaire (29% des votes ) grace aux acquisitions successives de l’un des associés, Chee Seng Kwan , qui, de 9000 actions en 2009, est passé a 45000 en 20011, 52000 en 2014.
Le Fond minier Variscan Limited est en majorité orienté vers le marché asiatique, en particulier chinois, tout comme les activités minieres de BMO Capital Market/Global Mining Metal, qui a ouvert cinq bureaux d’investissement en Chine depuis 2006. Le “managing director” de Variscan Ltd, Greg Jones, était auparavant “chief operating officer” de China Metal Pty Ltd .
La récente adhesion de nombreux pays, en particulier en Europe, a la Nouvelle “banque mondiale” chinoise AIIB, ne peut que confirmer cette orientation.
Il peut etre alors raisonnable de se demander si l’actuelle campagne minière française est vraiment destinée à assurer l’indépendance de la France, comme le dit le gouvernement, ou bien, comme le laisse clairement entendre Variscan-Platsearch, à nourrir le considerable appétit de la Chine et doper des valeurs boursieres mal en point.
Voila donc ce dont dépend le sort de nos pays de Bretagne et d’ailleurs, et le sort de la planete humaine, car la Planète elle même en a vu d’autres.


UN MONDE POSSIBLE? 

Oui.

« Des villes qui peuvent grandir, respirer, échanger, comme les arbres, les forêts, les jardins. Elles peuvent générer plus d’énergie qu’elles n’en consomment, recycler leurs déchets et se reproduire sans tout détruire autour d’elles. »
(Jonathan Dawson - Findhorn)


Oui c’est possible. Ca n’est pas une utopie. John Todd, William Mc Donough et bien d’autres l’ont montré. Mais voila, il faudrait vouloir.

Partout sur la Planete, un peu “sous le radar”, grandit une toile vivante, fragile mais vitale. Des réseaux d’agriculteurs, batisseurs, chercheurs, éleveurs ou apiculteurs, travaillant, vivant en harmonie avec la “machine naturelle”.

Il faut leur prêter attention. Ils sont la seule solution.

Les choix sont difficiles sans doute. Renoncer aux excès technologiques et à leurs séductions, par exemple. Mais peut-être pouvons nous retrouver, trouver d’autres plaisirs, plus réels. Ce choix là ne dépend pas des multinationales ou des gouvernements.
Il dépend de nous.